Description
EN CLASSE
chez Pachelbel, Bach … et les autres
PRÉCIS DE PÉDAGOGIE
par Suzy Schwenkedel
apprendre les progressions harmoniques justes,
harmoniser une mélodie …
improviser au moyen de la basse chiffrée,
débuter l’apprentissage du clavier …
La méthode même qui forma la génération des Bach
et de leurs prédécesseurs
La parution de la Tablature de Weimar en 1994 a permis une approche alternative de l’enseignement ordinaire de l’orgue : tant pour l’initiation au clavier que pour l’apprentissage de l’harmonisation et de l’improvisation baroque. Une pédagogie qui peut être complémentaire de tout autre travail à l’orgue. L’un n’empêchant pas l’autre !
De nombreux stages au sein de l’ANFOL ont mis en pratique l’enseignement de l’orgue à partir de la basse continue et très vite s’était posée la question d’un support pédagogique qui expliciterait quelques règles et pratiques.
La revue Préludes a publié du numéro 24 (octobre 1998) au numéro 47 (juillet 2004) une rubrique « Pédagogie ». Cette rubrique devait permettre d’acquérir les notions fondamentales d’harmonie selon les principes de la basse chiffrée en vigueur jusqu’au milieu du XXe siècle, en ce qui concerne l’orgue et son apprentissage, cette pratique ne s’appliquant pas au seul choral mais à toute la littérature pour orgue.
C’est cette rubrique que nous reprenons dans cet ouvrage. De nombreux abonnés nous ont redemandé ces articles et dans les stages la nécessité d’un recueil était devenue urgente.
Ce livre reprend la même progression ; il est enrichi de nombreux exemples musicaux qui, dans le cadre de la revue, n’ont pu être placés.
Vous retrouverez, par chapitre, les articles parus dans Préludes (chapitre 1 = Préludes n° 24).
Il nous faut ici, remercier Harald VOGEL à qui nous devons toute cette nouvelle impulsion dans l’enseignement de l’orgue dès les années 1980. C’est grâce à son travail, ses recherches, tout le dévouement dans son enseignement lors de nombreux stages que nous avons pu découvrir cette manière d’aborder l’instrument et d’y trouver beaucoup de joie !
La progression proposée est celle des auteurs des XVIIe et XVIIIe siècles. Il faut comprendre que, les principes de base étant acquis et intégrés, l’élève peut naviguer d’un chapitre à l’autre, revenir en arrière pour développer à sa guise l’une ou l’autre chose.
Cette pratique n’enferme pas non plus la musique dans la période baroque : elle met des fondements en place qui
permettent d’harmoniser les mélodies modernes de nos assemblées. Beaucoup de professeurs de l’ANFOL l’ont
compris ; c’est ainsi que nous avions publié le deux recueils Chants & Acclamations. D’autres recueils d’accompagnements
suivront, réalisés par eux (cf. chap. 5 p. 25).
Ceci étant dit, il y a une réelle difficulté à mettre par écrit ce qui relève d’un enseignement oral et pratique, le risque étant de figer certains préceptes.
Il ne faut pas cependant négliger les leçons de vive voix d’un bon maître qui n’étant point esclave de la prévention ni du préjugé, – peut seul lever les difficultés que l’on trouve dans un livre. (CORRETTE Michel, Le Maître de Clavecin, Paris 1753, Editions Minkoff, Genève, 1977.)
Le but de ce travail est de développer chez chacun des élèves le meilleur de lui-même dans son apprentissage au clavier.
C’est en ce sens qu’il faut comprendre le propos de Michel de SAINT-LAMBERT dans la préface de son ouvrage :
Un bon maître sait connaître à fond les différentes dispositions de ceux qui se mettent entre ses mains et s’accommodant
à la portée et à la capacité de chacun, il les instruit les uns et les autres dans la manière qui leur convient le mieux.
Il se fait autant de méthodes différentes, qu’il a de différents génies à conduire…
… Le bon maître mène loin dans la perfection celui qui a beaucoup de facilité pour cet exercice et plus loin celui
qui en a davantage. Il fait jouer mieux que lui-même les écoliers ou écolières qui peuvent avoir plus de dispositions
que lui… (Michel de SAINT-LAMBERT, Les Principes du Clavecin, Nouveau traité de l’accompagnement du clavecin,
de l’orgue et des autres instruments, 1702 et1704, Editions Minkoff, Genève1974.)
Suzy SCHWENKEDEL
Ottrott, le 24 juin 2011
TABLE DES MATIÈRES
Préface
Chapitre Page
1 L’accord parfait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .1
2 L’harmonisation de la gamme majeure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6
3 La « mise en variation » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10
4 Harmonisations et quelques principes de base . . . . . . . . . . . . . . . . .15
5 Les chaînes de retards ; exemples d’harmonisations . . . . . . . . . . . .20
6 L’accord de sixte sensible ; l’accord de sixte ajoutée . . . . . . . . . . . .26
7 L’accord de fausse quinte ; l’accord de triton ; . . . . . . . . . . . . . . . .30
La Règle de l’octave majeure et mineure
8 Les Leçons Chantantes (Corrette) ; celle en Do Majeur . . . . . . . . .34
9 A propos des accords de septième ; . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37
Leçon Chantante en ré mineur
10 De la mise en variation… De la figuration… Des gloses… . . . . . . .41
Des diminutions…
11 Des « Modes d’église » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45
12 La transposition des modes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48
13 L’harmonisation des Modes d’église . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57
14 Exemples d’harmonisations modales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .60
15 Autres exemples d’harmonisations modales . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63
16 La transposition des modes : exemples concrets . . . . . . . . . . . . . . . .66
17 O Mensch bewein dein Sünde groß . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .69
(Frères humains, pleurez vos péchés)
18 Christus, der uns selig macht (Christ qui nous sanctifie) . . . . . . . . .74
19 Christ lag in Todesbanden (Christ dans les liens de la mort) . . . . . .80
20 En classe chez Jean-François DANDRIEU . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .86
21 Variations sur le choral Herzlich lieb hab ich dich, o Herr . . . . . . . .89
(Je t’aime, Seigneur, ma force)
22 En classe chez Johann KITTEL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .94
23 Id. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .99
24 Id. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .103